La psychogénéalogie thérapeutique : comprendre et libérer son héritage familial

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La psychogénéalogie thérapeutique : comprendre et libérer son héritage familial

Chacun de nous porte en soi bien plus que son histoire personnelle : nous sommes aussi les héritiers des joies, des peines, des secrets et des traumatismes de nos ancêtres. La psychogénéalogie thérapeutique est une approche qui explore ces liens invisibles entre les générations pour mieux comprendre nos blocages, nos schémas répétitifs et nos scenarios de vie. En identifiant et en travaillant sur ces héritages familiaux, il devient possible de se libérer de charges émotionnelles ou psychologiques qui pèsent sur notre présent.

Cet article vous propose de découvrir ce qu’est la psychogénéalogie thérapeutique et si cette approche est pertinente pour vous.

1. Les origines de la psychogénéalogie

La psychogénéalogie trouve ses racines dans la convergence de plusieurs disciplines psychothérapeutiques du XXe siècle :

  • La psychanalyse (Freud, Jung) : exploration de l’inconscient, impact des secrets, silences et traumatismes non digérés, transmission sur plusieurs générations
  • La systémique et la thérapie familiale : vision globale de la famille comme un système où chaque membre influence les autres, exploration des dynamiques familiales, des rôles et des loyautés invisibles
  • L’ hypnothérapie
  • Le psychodrame (Jacob Leyy Moreno) et les constellations familiales (Bert Hellinger) : jeu de rôle, mise en scène théâtrale des inconscients familiaux.

 La psychogénéalogie a été formellement développée dans les années 1980 par Anne Ancelin Schützenberger, une psychologue et psychanalyste française. Son livre fondateur, « Aïe, mes aïeux ! » (1988), a popularisé l’idée que nos comportements, nos peurs et même nos maladies peuvent être liés à des événements vécus par nos ancêtres, parfois sur plusieurs générations.

 Les découvertes de l’épigénétique vont dans ce sens en montrant que les expériences des ancêtres peuvent modifier l’expression des gènes transmis aux générations suivantes, influençant leur santé physique et mentale et leurs comportements.

 

2. Les grands principes de la psychogénéalogie

 A. Qu’est-ce qui est transmis ?

 1) Les évènements marquants de la vie des ancêtres et de la communauté, ceux qui ont eu un fort impact émotionnel :

  •  les traumatismes non résolus (guerres, exils, deuils, abus, suicides….)
  • les secrets familiaux, les non-dits , qui pèsent souvent plus lourd que ce qui est exprimé à cause de leur charge fréquente de honte et de culpabilité
  • les succès et les ressources

2) Les valeurs, les croyances, les mythes familiaux

3) Les marqueurs d’identité familiale : professions, appartenance à une classe sociale..

 

B. Comment se fait cette transmission ?

  • par l’inconscient familial, par les attitudes, les silences, les émotions
  • par les récits familiaux, les injonctions, les conditionnements

 C. Quel impact cela a –t-il sur les descendants ?

  • Les loyautés invisibles : nous pouvons reproduire des schémas familiaux par fidélité inconsciente à un ancêtre ou au mythe familial, même si cela nous dessert.
  • Les répétitions : certaines dates (naissance, mort, mariage, faillite..) se répètent dans la lignée, comme certains accidents, maladies, échecs… qui ne sont pas dus au hasard
  •  Les identités conditionnées les rôles attribués, notamment en lien avec la place dans la fratrie ou par rapport au genre, les attentes et projections des parents, les assimilations à tel ancêtre influencent notre personnalité.

 

3. La dimension thérapeutique de la psychogénéalogie

En explorant l’histoire familiale, la psychologénéalogie permet de prendre conscience de tout cet héritage qui pèse sur nous et nous conditionne à notre insu. En comprenant l’origine familiale - si c’est le cas -  de nos troubles ou blocages, il est possible de se libérer de ces charges invisibles et de sortir des scénarios répétitifs ou de ces croyances qui nous enferment. C’est alors nous qui choisissons, en toute indépendance, ce que nous voulons perpétuer des transmissions familiales, les héritages que nous acceptons et ceux que nous abandonnons. Les empreintes de l’histoire familiale, si elles ne s’effacent pas, ne nous empêchent plus d’affirmer notre individualité et d’exercer notre responsabilité personnelle dans les orientations de notre vie.

 Au-delà de l’aspect individuel, la démarche d’un de ses membres aide toute la famille. Révéler les secrets honteux, assumer les méfaits d’un ancêtre et mettre à jour les traumatismes transgénérationnels désamorce leur pouvoir destructeur en permettant l’acceptation, la libération des charges émotionnelles et la reconstruction. Prendre conscience des loyautés invisibles néfastes et des croyances limitantes ouvre de nouvelles voies d’épanouissement pour tous les descendants.

La psychogénéalogie thérapeutique prône la guérison de la lignée par la reconnaissance et le pardon, mais pas par la rupture ! S’il est parfois nécessaire de prendre ses distances par rapport à une famille qui nous fait souffrir et nous étouffe, l’idéal ultime reste toujours de faire la paix avec elle, même si ce n ‘est que de notre côté, (dans le cas où les autres membres restent hostiles et fermés). Comme l’arbre, pour prospérer, ne peut être coupé de ses racines, il est préférable de les soigner pour retrouver la santé et grandir.

Nous nous sentirons vraiment mieux quand nous aurons lâché les chaines de dépendance vis-à-vis de la famille, qui passent autant par les loyautés préjudiciables que par la rébellion ou le rejet violent : cesser d’imiter et ou de s’opposer en faisant exactement le contraire ! Le but de l’accompagnement est plutôt d’arriver à un détachement apaisé et bienveillant envers la famille.

 

4. Les cas où la psychogénéalogie est utile

Si l’influence de la famille proche (parents, enfants, fratrie) mérite d’être toujours analysée, bien des troubles ne trouvent pas leur origine dans des problématiques transgénérationelles et ne rélèvent donc pas de la psychogénéalogie.

Voici quelques indices qui peuvent vous révéler que cette approche est pertinente pour vous :

  • Vous avez l’impression de « porter un poids » qui ne vous appartient pas
  • Vous observez des répétitions troublantes dans votre famille (mêmes prénoms, mêmes drames) ou dans votre vie (échecs, ruptures, abandons...)
  • Vous souffrez de symptômes inexpliqués (angoisses, phobies, maladies chroniques).
  • Vous vous sentez « coincé » dans votre vie, malgré vos efforts
  • Vous avez envie de mieux comprendre votre histoire familiale et son impact sur vous

 

5. Mon approche thérapeutique en psychogénéalogie

L’accompagnement peut s’étendre sur une durée très variable (de 3 séances sur 6 semaines à de nombreux mois) selon l’ampleur de l’exploration que vous souhaitez et l’intensité de vos problèmes. Praticienne en thérapies brèves, j’ai tendance à privilégier une recherche ciblée sur les causes du mal-être actuel plutôt qu’une enquête approfondie sur tous les dysfonctionnements de la lignée, mais c’est le consultant qui choisit.

Il y a deux dynamiques qui s’interpénètrent :

  • la recherche, l’enquête psycho généalogique et historique qui peut être brève ou approfondie selon votre curiosité et votre intuition
  • le travail de libération émotionnelle des réalités découvertes, en sachant que la prise de conscience est déjà en elle-même thérapeutique.

A. Quelles informations rechercher ?

  •  les données généalogiques objectives que l’on retrouve dans l’arbre généalogique classique : dates de naissances, mariage, divorce, mort, adoptions… qui mettent déjà en évidences des « coïncidences » à interroger
  • ·toutes les données que l’on souhaite inclure dans le génosociogramme : les professions, les relations affectives entre les membres de la famille, leurs traits de personnalité, les faits marquants dans la lignée, l’impact des événements historiques…On repère ainsi les répétitions, les tensions, les traumatismes, les problématiques intrafamiliales de place, d’abus...
  •  les histoires et « mythes familiaux » qui déterminent les valeurs, les comportements, les loyautés à respecter


B.Comment y accéder ?

Pour les informations généalogiques, on peut consulter les registres d’état civil, les sites des sociétés de généalogie (www.geneanet.org, www.cegf.org, celui des Mormons, le plus fourni au monde : www.eglisedejesuschrist.fr ) ou la bibliothèque généalogique de France.

Pour le vécu et les relations familiales, il faudra interroger les anciens –ce qui peut susciter des réactions hostiles s’il y a des secrets honteux-, rechercher des traces écrites, observer ce que peuvent révéler les photos ou les objets transmis...

 J’invite aussi les gens à écouter leur intuition, leurs ressentis à l’évocation de tel ancêtre, de tel récit familial, ou en dessinant le génosociogramme familial. A la différence de l’arbre généalogique, celui-ci est personnel car chargé de toutes les émotions de la personne qui le fait et il va évoluer au fur et à mesure des découvertes et du cheminement intérieur.

La psychogénéalogie utilise aussi d’autres outils comme les techniques de symbolisation qui permettent de mettre en scène avec des objets, des dessins, ou des mouvements des émotions ou des enjeux familiaux difficiles à verbaliser.

 Et bien sûr l’hypnose est un excellent moyen pour accéder aux mémoires inconscientes et pour saisir le retentissement transgénérationnel de faits attestés ou jusqu’alors cachés.  

 

C. Comment traiter les découvertes transgénérationnelles ?

La psychogénéalogie permet de mettre en lumière ce qui se joue dans l’intergénérationnel sur 4 ou 5 générations. Cette prise de conscience est déjà libératrice car elle permet d’objectiver et de nous détacher de ce qui ne nous appartient pas.

Le travail de libération émotionnelle passe par l’exploration et l’expression des ressentis, les nôtres comme ceux de l’ancêtre qui « hante » la lignée, l’acceptation des réalités familiales, glorieuses et honteuses, le pardon demandé au(x) membre(s) victime(s) des dynamiques familiales, qu’il(s) ai(en)t été rejeté(s), violenté(s), abusé(s)... Le pardon peut également être offert à celui qui a blessé la famille par ses actes, ses silences ou ses mensonges. Si le pardon n’est pas possible, tout au moins le consultant va progresser vers un lâcher prise des émotions de colère, rage, rancœur pour son propre bien-être.

Concrètement, en thérapie psychogénéalogique, j’utilise les techniques suivantes:

  • protocoles d’hypnose
  • rituels de réparation : actes symboliques pour restaurer l’équilibre, pour « rendre » à l’ancêtre ce qui lui appartient (lettre, objets, cérémonies, planter un arbre)
  • jeux de rôle : représenter des situations ou des personnages familiaux pour mieux comprendre les dynamiques inconscientes et exprimer les aspirations au changement

 J’y ajoute le traitement des traumatismes si besoin et des pratiques de sophrologie pour la régulation émotionnelle.


Conclusion

La psychogénéalogie thérapeutique est bien plus qu’une exploration du passé : c’est un voyage vers la compréhension de soi et la reconquête de sa liberté intérieure.

En prenant vos distances par rapport aux programmations inconscientes, aux traumatismes ou aux blocages transmis par votre histoire familiale, vous pouvez transformer votre héritage en force, et écrire une nouvelle page de votre histoire, en accord avec qui vous êtes vraiment.

Besoin d’un accompagnement ? N’hésitez pas à me contacter.

 


 



Yasmine Vandorpe

Hypnothérapeute sur Nîmes

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